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ridyller rasitorier rasibus

by Philippe Crab

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1.
Dans de la nature ? barbillon du coq ou du silure Littératuraturatura titititillait ton thalamus tartiner la Naturatura, ridyller rasitorier rasibus ? suis-je devenu sourd ? po po po porque pas ? Don de la nature, l’épaule d’agneau grillée présalé bellilois ? (n’oublie pas la sauge ainsi cause Zarathoustra) donnez-moi le rasoir d’Ockham Apollon et Silène me tirent à hue à dia ils sont deux dans ma voix si j’étais un cloître les sœurettes ne s’entendraient pas Dans de la nature ? Dodu Dad idolâtre friture – Dame Mature saturée tarée d’acides gras (Didon Enée Carthage ou Descartes ou quoi ?) Poïesis - nul n’est censé ignorer ta Loi (ni le barbillon du coq ni celui du silure) le rasoir d’O do le rasoir D’O Dans de la nature ? barbillon du coq ou du silure Littératuraturatura titititillait ton thalamus tartiner la Naturatura, ridyller rasitorier rasibus ?
2.
le pont 08:26
je vous ai attendu une heure sous le pont je vous ai attendu une heure sous un pont j’ai attendu une heure, on m’a mis en attente, on m'a mis en attente longtemps, pendant que vous ? une heure ! or un pont un pont, ça peut attendre, un pont je n’ai pas la patience je n’ai pas la passion je n’ai pas la patience la patience des ponts j’ai attendu pour vous je vous ai attendu je n’ai pas la patience la patience des ponts je vous ai attendu une heure sous un pont ! vous m’avez fait attendre... il était prévu qu’on… et je suis en suspens, vous m’avez suspendu à distance suspendu sous le pont, effacé par l’attente je suis comme les ponts, comme les ponts, je suis comme les ponts : un pont, c’est en suspens ou ce n’est pas un pont un homme on lui répond ou ce n’est pas un homme pour vous je suis un pont ? je ne suis pas un pont je ne suis pas un pont je ne suis plus qu’attente, sous la voute d’un pont et je prends la mesure du temps, la mesure du pont en comptant les camions rien n’est plus éprouvant qu’un lapin sous un pont un pont c’est en béton, c’est endurant une heure, pour un pont, ce n’est pas un problème on ne fait pas d’un homme on ne fait pas d'un homme on ne fait pas d'un homme un pont, sans conséquence, on n’efface pas ainsi ce qui distingue un homme d’un pont avec un pont, on efface le temps, on élude l’espace le pont est un outil pour la circulation on passe sur le pont, on passe sous le pont et celui qui s’y tient immobile longtemps, deviendra-t-il un pont ? je vous ai attendu longtemps je vous ai attendu une heure une heure sous le pont on ne plaint pas les ponts parce qu’ils sont immobiles mais on doit plaindre l’homme plaindre l'homme plaindre l'homme qui reste sous un pont que l’on met en suspens suspens suspens une heure, et plus encore si son nom est patience mais je n'ai pas la patience la patience des ponts je vous ai attendu longtemps une heure sous un pont je compte machinalement tous les camions qui passent je compte machinalement tous les camions qui passent je compte je compte 413, 414, 415, 416, 417, 418, 419 (intervention de Barrence Eugene Carter, directement de l'outre monde)
3.
Dolores mes sœurs vous aimez trop les arbres aimez trop la voussure des saules défeuillés les ruisseaux vous chantent des lieder d’Outre-Rhin le XIXème affleure aux lisières des forêts on dirait que la nature vous prend à témoin que les racines se tordent à vos pieds Dolores mes sœurs vous aimez trop les arbres les chênes sont noués autour de leur secret les bouleaux ont des pâleurs spectrales les aulnes frissonnent bientôt vous entendrez des sabots des ruades un père inconsolable fuyant sans s’arrêter Dolores mes sœurs vous aimez trop les arbres aimez trop la voussure des saules défeuillés les ruisseaux vous chantent des lieder d’Outre-Rhin le XIXème affleure aux lisières des forêts, (mais) les lampadaires déposaient uniment un gros badigeon de vif orange sur l’écorce croûteuse ou desquamée des arbres, sur le goudron un peu luisant, sur les buissons que remuait le poétique vent mauvais qui fit tant frissonner la muse. Sur les allées quelques joggeurs soufflaient leur haleine en cadence, moulés dans ces combinaisons qui font de l’homme une grenouille monstrueuse. Dans leur sillage, un trait persistant de sueur mâtiné de déodorant, et les échos d’une musique qui serinait à leurs oreilles ses quatre temps sempiternels, afin que jamais ne s’emmêlent les jambes les bras les épaules, parfaits battements de machine, le cœur en prenne de la graine. J’aurais dû mettre un manteau plus épais que mon paletot de romantique !
4.
mashuk 05:32
Who the hell still sings stories in the twenty first century ?? On n’a pas idée de chanter des histoires (encore) en 2014 on n’a pas idée de chanter des histoires (encore) en 2014 Mashuk, en s’engageant dans la laie d’un sous-bois, (un coin de l’univers que ni vous ni moi ne souhaitons connaître, surtout à pareille heure – et c’est toujours Frimaire) repense à ses amis qui l’ont blessé hier soir (blessure toute morale, ce sont souvent les pires) Au-dessus, un gros nuage noir le chaperonne depuis un moment ; sa gorge a des velléités de cantatrice. Un filet… mais c’est un filet de voix qui lentement dévisse quelques, quelques calembredaines : Traite toujours autrui comme une fin en soi-même (dixit Emmanuel) de tant de métaphysique on peut sans doute tirer quelque chose Malheureux Mashuk malaisé de savoir ce qu’on a dans la tête l’âme n’en parlons pas alors les autres l’ont-ils moqué ou pas, s’est-il montré ingrat ? ferait-il fausse route ? Mashuk est scrupuleux, car il a des scrupules et la cause et l’effet font l’effet d’un serpent qui se mordrait la queue ; ce qui frappe Mashuk, c’est que, dès ce matin, l’oubli fait son chemin ; et les fleuves ont raison qu’il existe bien peu sous les crânes des autres, aussi peu que les autres existent sous le sien – Mashuk synecdoque : le matin est un chien : l’amertume, l’amertume déborde Imaginez Mashuk errant dans le bois, la pluie de circonstance, la bise de saison, la croûte des nuages que le jour ne crève pas – prospèrent les abcès, et les examens de conscience il arrondit le dos il palabre tout bas annote ses émois, se distrait au sifflet de sa voix jamais ne se lasserait, il fait froid, mais la douleur réchauffe – puis il bute sur une racine, (et/ou) glisse dans la boue en tout cas, soyez sûrs, soyez sûrs qu’il s’enrhume on n’a pas idée de chanter des histoires (encore) en 2014 on n’a pas idée de chanter des histoires (encore) en 2014
5.
sphère 03:58
Au terme d’une modulation patiente, une sphère est sculptée par la respiration et sortant du cerceau s’élève obliquement puis le souffle en écrin est dispersé au vent à peine s’il déchante adossé au muret de pierre héliotrope tourné vers la braise au couchant la voix porte plus loin, qui s’en va sinuant sans que l’on y voit rien …toujours la distraction les tendres langueurs de l’imagination (non pas les rêveries profondes, sous l’écorce et l’aubier : on s’enivre aux reflets, à la nacre précaire) l’aile paléoptère enrobe, circulaire, l’haleine de l’enfant il s’adosse au muret à sa dense matière il s’adosse au mystère au secret de la pierre poussés hors du cerceau trempé dans le savon de frêles téguments sont confiés au zéphyr, explosent sans un bruit – poussière de rayons souffles seront soufflés (adonc : recommencer)
6.
comment ne pas dédier le temple ?
7.
MLH 01:42
8.
lycophron 05:52
Dans le rêve de Lycophron ? flirt avec la sirène "peau de papier de verre", caudale "en queue de raie venimeuse". "Hypalampuses Emeras" : et le jour se pointe, (le héros : demi-habilis es humanitas ?), du lac montent des volutes, ou tout le contraire : les fumées plombent l’eau – et les colverts glissent en petites bandes casanières ; œil fixe tout noir – cherchant la pitance, et les plumes calfatées de graisse – antipathos – un gonze-pachyderme grince en me doublant : "on ne vient pas ici pour fumer !" ; et moi qui ne fume même pas, vapotant seul dans les vapes matinales. "C’est l’eau qui fume, popotame !" il ne m’entend pas, tant mieux, pas courageux, moi je ne suis pas courageux à froid Friedrieschaffen ? me rappelle tout à fait les odeurs des faubourgs de Constance – (22 ans déjà ! et pas plus de sapience !) l’ordre et l’opulence de l’ex-RFA nous, les cancres franzosen, nous descendions la pente jusqu’au lac, à vélo, les mains demi-gelées agrippées aux poignées, – là, les rives de la mer souabe, le frimas continental ; Ça sentait l’humus, l’eau dormante, l’écorce humide les ombres, le lac opaque, la brume complice : Bien content de n’être pas une jeune fille accorte ! le hors d’œuvre pour sociopathe : Agraulé, si tu sors, n’oublie pas ton strophium Agraulé ! Agraulé ?? (échos ?? échos !! sans doute en raison du faux lac (service bucolique minimum)) La lune encore, schmidtienne ¬ - la lune noire dans l’œil du caneton Pas rassuré ! les sarcelles laisseraient courir les crimes sur leurs nerfs optiques – motus et bec cousu. - Fulminations glaciales ; pas lyrique, moi (comme si je venais pour fumer !) (c'est l'eau qui fume, popotame !) décompositions, fermentations, le ventre de la nature. le Bodensee, aménisé pour nous pieds-tendres. au cœur de l’Eurasie : Bade-Wurtemberg – Seine-Et-Marne 70 milles d’Es tam polin au cœur de l’Eurasie : Bade-Wurtemberg – Seine-Et-Marne 70 milles d’Es tam polin
9.
phorie 03:07
au bord des rivières au fond des forêts claquent les sabots bruissent les aulnaies – au pied du Parnasse l’oracle a parlé c’est une autre histoire – vous la connaissez mein Vater, mein Vater! – père ! A 10h22, le 21 janvier le couperet vient de fendre l’air et le chef du ci-devant de tomber double corps du roi deux fois étêté mais les ogres n’en ont jamais assez au bord des rivières bruissent les aulnaies à la même heure à la même heure à la même heure …au square de Cluny-la-Sorbonne sur un banc on s’est embrassés les enfants jouaient autour puis puis mein Vater mein Vater ! car les pères ne sont pas moins aveuglés les pères sont de bien mauvais cavaliers – père ! Charles-Henri, ton fils Henri montre la tête ensanglantée et dans la foule on applaudit
10.
réponds 00:15
réponds réponds réponds réponds réponds réponds ?
11.
un jour je me promenais dans un très joli ptè bois un jour je me promenais dans un p'tit joli ter bois partout (?) je rencontrire une grande femme elle était très très jolie je lui dire bonjour bonjour elle me dire très très jolie
12.
agraulé 00:34
Agraulé se promène chassée par cetardiodactyle et le dieu Pan rigole c'est bien joli mais qu'est-ce qu'il fait froid
13.
Les compagnies cycloportées filent gaiement à l’aventure, s’en vont étudier, à couvert des monospaces, des berlines, le va-et-vient devant l’hôtel (massive enflure de béton couverte de crépi saumon flanquée de grotesques tourelles). Ils fuient avant que les vigiles ne mettent main à leurs collets, laissent leurs étiques montures dans la cachette d’un fourré, gravissent la pente boueuse d’un champ tout juste labouré, montrent d’un index impérieux les pictogrammes mystérieux qu’un taillis, dans le contre-jour, dessine sur un fond laiteux. Au sommet, on les aperçoit jetant sur leurs propriétés des regards altiers de seigneurs, puis, se tournant vers le sud-est (dernières marches de l’empire), ils déflorent la plaine blanche où, de loin en loin, les clochers pointent leurs flèches minuscules dessus une mer de brouillard, comme dépassent les houppiers de quelques lambeaux de futaies et le tronc de cône inversé d’un château d’eau, les silhouettes ajourées et escogriffesques, des lignes à haute tension. Tout est si beau dans les distances, pourvu que l’imagination vienne au secours de la vision. (Puis cette faculté se perd, etc.
14.
désidyllons 03:34
Bon sang ! ces nuages qui passent qui passent benoîtement devant ce gros soleil confit dessus le fortin bouffi de mon crâne Pour l’instant j’ai les pieds sur terre la conscience à son acmé ça va, ça va, mais ça va pas durer, mais ça va pas durer mais ça va pas durer longtemps Sur le défilé muet des nuées : d’autres apposeront d’autres sentences d’autres feront mine de s’éterniser, d’emprisonner les essences d’autres bondieuseries, d’autres cosmolonigologies des séraphins des houris d’autres tisanes atroces Planète, après nous le déluge ou bien l’embrasement finie, finie la romance nous désidyllons
15.
J’aurai jamais le temps de tout vous dire quand bien même j’aurai jamais le temps quand bien j’aurai quand bien même ? j’aurai jamais le temps de tout vous dire DISPARAISSEZ TOURMENTS DU JOUR ! Par quel bout, quel petit biais commencer ? Quels pépiements, quel piou-piou initier ? Quand Séléné va monter quand des nuages aquarellés vont s’ourler de violet, ô ce sera beau ce sera dans de la Nature, ce sera muet ça se passera très bien de nos effets mais qu'il serait triste de se taire Jamais nous nous ne saurons quel goût a le silphium, quel goût a le garum, jamais nous ne le saurons jamais nous ne saurons que leurs noms J’aurai jamais le temps de tout vous dire quand bien même j’aurai jamais le temps quand bien j’aurai quand bien même ? j’aurai jamais le temps de tout vous dire opulente nature tu ne fais que m’affrioler opulente nature tu ne fais que m’affrioler opulente nature tu ne fais que m’affrioler opulente nature tu ne fais que m’affrioler opulente nature tu ne fais que m’affrioler opulente nature tu ne fais que m’affrioler
16.
17.
es tam polin 00:27
au coeur de l'Eurasie Bade-Wurtemberg, Seine-et-Marne 70 milles d'Es Tam Polin
18.

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Ridyller rasitorier rasibus :

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Un an après Necora Puber, Philippe Crab accouche d’un nouveau disque, Ridyller Rasitorier Rasibus (RRR), à moins que ce ne soit le contraire : ce nouveau disque fait naître un nouveau Crab. RRR, conçu comme une gigantesque chanson en trois mouvements (R ? Rr… RRR !), malaxe en tous sens le « format chanson », dans une expérimentation enthousiaste et volubile.

Nouvelle idylle avec les musiques de tous horizons, des plus proches aux plus lointains, des plus expérimentaux aux plus populaires, nouvelle idylle avec un langage libéré, cet album regarde (car il a des yeux !) résolument devant lui, un grand sourire (car il a une bouche !) tordu aux lèvres. On appréciera peut-être dans ce disque Crab sans fard superflu, tantôt savant, tantôt naïf, le plus souvent les deux ensemble.

RRR s’appréhende aussi comme le carnet de route de Crab, empli de premiers gestes, de coups de pinceaux rageurs ou primesautiers, d’accidents accueillis avec bonheur. La guitare y est à l’honneur, grattée, pincée, préparée à toutes les sauces, elle devient cloche, tambour, xylophone…

C’est un disque du label le Saule, et un disque soutenu par la Souterraine (10 titres en écoute sur souterraine.biz ). RRR est mûr pour l’écoute, il vous attend. Il sortira à la fin du mois d’Août.

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credits

released August 31, 2015

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Philippe Crab Paris, France

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